
Le Sénégal est
encore impliqué dans un contentieux frontalier avec sa voisine, la Mauritanie.
Des pécheurs sénégalais originaires de Guet-Ndar dans la ville de Saint Louis
ont été bloqués à Nouakchott et Nouadhibou, en Mauritanie. En tout, ils sont
près de 3000. La nouvelle législation mauritanienne exige désormais que tout le
poisson pêché dans les eaux nationales soit débarqué dans les ports
mauritaniens. Le protocole de pêche
entre Nouakchott et Dakar qui permettait l’octroi de licences de pêches est
arrivé à expiration en 2015 et n’a pas été renouvelé depuis lors.
Ce qui n’arrange guère les pécheurs sénégalais. Ce disconvenu remonte à Janvier 2017, lorsque les gardes côtes mauritaniens ont ouvert le feu sur les pécheurs de Nguet-Ndar blessant ainsi deux d’eux. Le ministre sénégalais des affaires étrangères, M. Mankeur Ndiaye s’est rendu à Nouakchott afin de trouver un consensus face à cette crise. Toutefois l’autorité mauritanienne reste catégorique sur sa position. Elle ne veut plus voir d’étrangers dans ses eaux. Cependant des solutions ont été élaborées. Il s’agit du retour de 68 pirogues et de 400 pécheurs aux Sénégal, une patrouille mixte entre force sénégalaise et mauritanienne, faire respecter leurs réglementations et prévenir d’éventuels incidents. La Mauritanie est très engagée dans cette affaire. Sa position se manifeste aussi au niveau des frontières terrestres. Au nord du Sénégal, les deux villes limitrophes portent le même nom, Rosso mais avec des réalités très différentes. A l’instar des rares frontières naturelles, Rosso Sénégal et Rosso Mauritanie sont séparées par le fleuve Sénégal. Entre les deux rives, c’est tout un dispositif sécuritaire. Au niveau de Rosso Sénégal, il y a le poste de police frontalier sous la Direction de la Police de l’Air et des Frontières (DPAF) et la direction des opérations douanières. Ils veillent sur les entrés et sortis des personnes et biens à l’intérieur du pays. Et à Rosso, Mauritanie, c’est la gendarmerie et la douane qui assurent cette tâche. Toutefois, la sécurité est plus corsée au niveau de Rosso Mauritanie. Les sénégalais en provenance doivent passer un contrôle identitaire et douanier avant de franchir une porte devant laquelle des hommes en uniformes vertes, bérets noirs et vers. Il faut passer ce contrôle pour asseoir sa curiosité en terre mauritanienne. Rosso est une ville fermée. Les allés et retours se font avec des pirogues et deux bacs de part et d’autre des deux rives. Les pirogues assurent le déplacement des personnes et, du thé et du sucre ; les bacs transportent les personnes en voyage et leurs biens, les gros porteurs et autres. C’est le drapeau mauritanien, sur un fond vert, une demi-lune dorée surmontée d’une étoile de cinq branches de la même couleur qui flottent sur ces bacs ; ce qui veut dire que ces bacs appartiennent à la Mauritanie. Ainsi elle peut bloquer le transport à tout moment et souvent même à l’insu du Sénégal. Ce faisant les mauritaniens se considèrent maitres des lieux, ce qui constitue une faiblesse de l’Etat du Sénégal au niveau de ses frontières. Les tarifs de déplacement varient selon la rive de provenance : 500f CFA vers le Sénégal et 300 ouguiyas vers la Mauritanie. Les voitures en provenance sont souvent bloquées à Rosso, près de 12h d’horloge. Les autorités mauritaniennes exigent des tarifs d’entrée allant jusqu’à 60 à 70,000 FCFA. ‘’Nous payons 50,000Fcfa pour avoir un document de séjour sinon nous sommes persécutés par l’autorité locale’’ déclare un sénégalais vivant en Mauritanie. C’est très difficile de vivre dans ce pays où le noir est toujours considéré comme un esclave, une personne sans importance. Une longue file de voiture de tout genre et de toute marque stationnée à Rosso Sénégal attendent pour prendre le bac et entrer en terre mauritanienne. Entrer au Sénégal est plus facile qu’entrer en Mauritanie. Tout est pénible pour les sénégalais qui s’aventurent à y aller. L’Etat du Sénégal doit corriger sa politique au niveau des frontières car le pays de la terranga a des atouts qui peuvent aller même jusqu’à bloquer l’économie mondiale. Rosso, au cœur du Walo est considérée comme étant la deuxième porte d’entrée au Sénégal donc d’une partie de l’Afrique. Ainsi fermer cette frontière, devient un blocus à toutes ces voitures et camions frigorifiques généralement en provenance de la Mauritanie, le Maroc, et de l’Espagne. Ces camions frigorifiques transportent des fruits et des produits halieutiques destinés au commerce. De tels actes similaires se sont produits à la frontière entre le Sénégal et la Gambie. Ainsi le Sénégal dispose de moyens de pression car ayant des espaces stratégiques. L’autre point, le Sénégal ne demande jamais de carte de séjours ou autre à des pays où des Sénégalais vivent toute sorte de difficultés. Une grande difficulté monétaire s’observe car le Sénégal et la Mauritanie n’ont pas la même monnaie. La convertibilité reste donc un grand obstacle pour les échanges. Il faut rappeler que les légumes consommés en Mauritanie viennent de Rosso Sénégal. Cette localité a un milieu de type sahélien et un sol de type limino-argileux favorable à la culture végétales. Toutefois la Mauritanie persiste à créer des difficultés pour le Sénégal. Certains observateurs estiment que ce contentieux est un châtiment du président Mouhamed Ould Abdel Aziz à Macky Sall dans la crise poste électorale en Gambie. Pour rappel ce n’est la première fois que ces deux pays entrent en conflit. Entre 1989 et 1991, le Sénégal et la Mauritanie ont été contraints à un conflit le long du fleuve. Cette crise s’est soldée par la rupture de leurs relations diplomatiques pendant plusieurs années, des milliers de victimes dans les deux pays, des milliers de refugiés de part et d’autre, sans parler des persécutions non négligeables sur la politique intérieure sénégalaise. Elle a marqué durablement les relations entre les différentes communautés.
Ce qui n’arrange guère les pécheurs sénégalais. Ce disconvenu remonte à Janvier 2017, lorsque les gardes côtes mauritaniens ont ouvert le feu sur les pécheurs de Nguet-Ndar blessant ainsi deux d’eux. Le ministre sénégalais des affaires étrangères, M. Mankeur Ndiaye s’est rendu à Nouakchott afin de trouver un consensus face à cette crise. Toutefois l’autorité mauritanienne reste catégorique sur sa position. Elle ne veut plus voir d’étrangers dans ses eaux. Cependant des solutions ont été élaborées. Il s’agit du retour de 68 pirogues et de 400 pécheurs aux Sénégal, une patrouille mixte entre force sénégalaise et mauritanienne, faire respecter leurs réglementations et prévenir d’éventuels incidents. La Mauritanie est très engagée dans cette affaire. Sa position se manifeste aussi au niveau des frontières terrestres. Au nord du Sénégal, les deux villes limitrophes portent le même nom, Rosso mais avec des réalités très différentes. A l’instar des rares frontières naturelles, Rosso Sénégal et Rosso Mauritanie sont séparées par le fleuve Sénégal. Entre les deux rives, c’est tout un dispositif sécuritaire. Au niveau de Rosso Sénégal, il y a le poste de police frontalier sous la Direction de la Police de l’Air et des Frontières (DPAF) et la direction des opérations douanières. Ils veillent sur les entrés et sortis des personnes et biens à l’intérieur du pays. Et à Rosso, Mauritanie, c’est la gendarmerie et la douane qui assurent cette tâche. Toutefois, la sécurité est plus corsée au niveau de Rosso Mauritanie. Les sénégalais en provenance doivent passer un contrôle identitaire et douanier avant de franchir une porte devant laquelle des hommes en uniformes vertes, bérets noirs et vers. Il faut passer ce contrôle pour asseoir sa curiosité en terre mauritanienne. Rosso est une ville fermée. Les allés et retours se font avec des pirogues et deux bacs de part et d’autre des deux rives. Les pirogues assurent le déplacement des personnes et, du thé et du sucre ; les bacs transportent les personnes en voyage et leurs biens, les gros porteurs et autres. C’est le drapeau mauritanien, sur un fond vert, une demi-lune dorée surmontée d’une étoile de cinq branches de la même couleur qui flottent sur ces bacs ; ce qui veut dire que ces bacs appartiennent à la Mauritanie. Ainsi elle peut bloquer le transport à tout moment et souvent même à l’insu du Sénégal. Ce faisant les mauritaniens se considèrent maitres des lieux, ce qui constitue une faiblesse de l’Etat du Sénégal au niveau de ses frontières. Les tarifs de déplacement varient selon la rive de provenance : 500f CFA vers le Sénégal et 300 ouguiyas vers la Mauritanie. Les voitures en provenance sont souvent bloquées à Rosso, près de 12h d’horloge. Les autorités mauritaniennes exigent des tarifs d’entrée allant jusqu’à 60 à 70,000 FCFA. ‘’Nous payons 50,000Fcfa pour avoir un document de séjour sinon nous sommes persécutés par l’autorité locale’’ déclare un sénégalais vivant en Mauritanie. C’est très difficile de vivre dans ce pays où le noir est toujours considéré comme un esclave, une personne sans importance. Une longue file de voiture de tout genre et de toute marque stationnée à Rosso Sénégal attendent pour prendre le bac et entrer en terre mauritanienne. Entrer au Sénégal est plus facile qu’entrer en Mauritanie. Tout est pénible pour les sénégalais qui s’aventurent à y aller. L’Etat du Sénégal doit corriger sa politique au niveau des frontières car le pays de la terranga a des atouts qui peuvent aller même jusqu’à bloquer l’économie mondiale. Rosso, au cœur du Walo est considérée comme étant la deuxième porte d’entrée au Sénégal donc d’une partie de l’Afrique. Ainsi fermer cette frontière, devient un blocus à toutes ces voitures et camions frigorifiques généralement en provenance de la Mauritanie, le Maroc, et de l’Espagne. Ces camions frigorifiques transportent des fruits et des produits halieutiques destinés au commerce. De tels actes similaires se sont produits à la frontière entre le Sénégal et la Gambie. Ainsi le Sénégal dispose de moyens de pression car ayant des espaces stratégiques. L’autre point, le Sénégal ne demande jamais de carte de séjours ou autre à des pays où des Sénégalais vivent toute sorte de difficultés. Une grande difficulté monétaire s’observe car le Sénégal et la Mauritanie n’ont pas la même monnaie. La convertibilité reste donc un grand obstacle pour les échanges. Il faut rappeler que les légumes consommés en Mauritanie viennent de Rosso Sénégal. Cette localité a un milieu de type sahélien et un sol de type limino-argileux favorable à la culture végétales. Toutefois la Mauritanie persiste à créer des difficultés pour le Sénégal. Certains observateurs estiment que ce contentieux est un châtiment du président Mouhamed Ould Abdel Aziz à Macky Sall dans la crise poste électorale en Gambie. Pour rappel ce n’est la première fois que ces deux pays entrent en conflit. Entre 1989 et 1991, le Sénégal et la Mauritanie ont été contraints à un conflit le long du fleuve. Cette crise s’est soldée par la rupture de leurs relations diplomatiques pendant plusieurs années, des milliers de victimes dans les deux pays, des milliers de refugiés de part et d’autre, sans parler des persécutions non négligeables sur la politique intérieure sénégalaise. Elle a marqué durablement les relations entre les différentes communautés.
0 commentaires:
Enregistrer un commentaire