Main mise sur le conflit Casamançais

Le conflit casamançais, dans sa phase actuelle, qui a démarré le 26 décembre 1982, est qualifié de « conflit de basse intensité » (Marut : la question casamançaise T1). Ce conflit, évoluant en dents de scie avec des pics de violence cycliques, oppose le mouvement des forces démocratiques de Casamance, qui revendique l’indépendance de la Casamance, à l’État du Sénégal.Aujourd'hui cet espace vert du Sénégal est devenu l'un des centre d'attraction de plusieurs forces.

Le maintien des situations conflictuelles en Casamance par des groupes d’intérêts opaques. Des leaders du MFDC, aux innombrables chargés de missions de la présidence ainsi que les médiateurs autoproclamés qui captent les fonds des bailleurs, chacun de ses acteurs a intérêt à ce que le conflit perdure. Les cercles de négociation partiels et clos s
ont toujours
constitués par un leader qui, pour plusieurs raisons, impulse un processus de négociation avec une partie du MFDC, et, parfois il associe des ONG locales ou internationales ou des bailleurs de fonds. Ce leader sur la base d’un mandat souvent présidentiel injecte beaucoup d’argent dans des discussions périphériques avec des acteurs qui ne sont pas déterminants ou qui sont contestés au sein du MFDC (aile civile et combattante). 
Cette situation a favorisé l’émergence d’un marché de la paix qui a su développer des mécanismes pour prospérer devenant une hydre, à peine une tête (comité de médiation) coupée, une nouvelle pousse (et c’est souvent les mêmes personnes qu’on retrouve dans tous les comités). Cette logique du marché de la paix a même conduit des cercles de négociation qui tout en poursuivant leur démarche individualiste et opaque à monter des plateformes communes pour avoir plus d’influence sur l’Etat qui souvent les ignore royalement. La logique « d’un marché de la paix » qui cohabite en paix avec « l’économie de guerre », c’est de ne pas s’occuper de la situation des populations qui restent des sans- voix pendant que les belligérants sont censés être en discussion. Ce marché de la paix est aussi favorisé par l’utilisation de la rébellion par la Guinée Bissau et la Gambie.  

La rébellion casamançaise une ressource stratégique dans le jeu politico- militaire de la Guinée-Bissau et de la Gambie.

Les zones transfrontalières de la Sénégambie sont des zones de ‘non-droit’ qui favorisent le développement de trafics de toutes sortes dont les plus importants sont le trafic de bois, le vol de bétail, le trafic des armes et de la drogue. 




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