Ghislaine DUPONT,
journaliste et Claude VERLON, ingénieur
en son sont ces deux journalistes français assassines au Nord du Mali, a Kidal,
le 02 Novembre 2013. En ce jeudi 02 novembre, date décrétée par l’ONU comme journée mondiale contre
l’impunité, la justice est toujours contrainte par la loi de l’omerta entre la
justice française et malienne.
L’impunité des crimes faits aux professionnels des média est une réalité. L’assassinat de Ghislaine
DUPONT et Claude VERLON en est une illustration parfaite. Ces deux journalistes
de RFI, envoyés au Nord Mali ont été enlevés puis assassines. Quatre ans après
ce drame, il reste toujours des zones d’ombres. L’association des amis de
Ghislaine et de Claude parle de
‘’silence d’Etat’’, qui se traduit par le silence des autorités politiques et
militaires.
Les instructions judiciaires et les déclarations politiques laissent bien
entendre que l’absence quasi-totalité de collaboration et de coopération réelle
entre la justice française et la justice malienne. Le refus de la justice
française de suivre des pistes sérieuses est reconnu par l’ancien président de
la république François Hollande mais en vain.
Dans une enquête journalistique menés en Janvier, des pistes ont été
relevées or les juges se sont refuser ces journalistes. Leur enquête est jugé
‘’intellectuellement malhonnête’’ par le juge en charge de l’affaire.
Serge Daniel, correspondant de RFI à Bamako(Mali), parle de ‘’page
blanche’’ de la justice malienne dans cette affaire parce que l’enquête n’a pas
avancé et il n’y a pas eu de mandat d’arrêt contre les commanditaires de ce
drame. Pour la justice malienne, le discours officiel diffère du discours
officieux. Selon Serge Daniel la justice ne peut survenir que de la justice
française. Ce qui laisse entendre qu’il y a une absence de collaboration entre
justice malienne et justice française, donc la loi de l’omerta s’impose.
Ces zones d’ombres se manifestent aussi par la ‘’lenteur et l’inertie
de la justice tant française et malienne’’ affirme Pierre Ives, porte-parole de
l’association. Les corps des deux
victimes ont été retrouves 1h30 après le drame alors que toutes les forces
présentes à Kidal avaient été mises au courant immédiatement de l’enlèvement.
Le Général Chef de la Minusma (la force des nations unies au Mali) était
présent sur les lieux. Son avion s’est envole au même moment de l’enlèvement. Il y avait aussi la présence d’un hélicoptère
dans le ciel de Kidal. Toutefois cette hypothèse a été réfutée par les
autorités militaires.